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On découvre avec plaisir ces oeuvres méconnues du renommé compositeur d'opérettes autrichien qu'était Oscar Straus (1870-1954). Son langage est hérité des grands maîtres romantiques.
La légèreté et la fantaisie du compositeur d'opérettes n'est jamais très loin. Ainsi, le Concerto pour piano (fin des années 1890 ou début des années 1900), est d'un délicieux caractère. Suivant la forme classique en trois mouvement et relativement court (26 minutes), ses thèmes sont régulièrement enjoués. Les premier et troisième mouvements de caractère rafraîchissant et chantant comportent des thèmes aux rythmiques issues de la marche, sautillants, voire bondissants tels un galop ou encore majestueux, entre lesquels s'intercale une belle mélodie sentimentale. L'écriture associe délicatesse et accents passionnés et conquérants évoquant le style des concertos du Romantisme tardif. La partie de piano est brillante et volubile, sans excès. Le mouvement lent prend, quant à lui, de chaleureuses et apaisantes couleurs cuivrées et boisées accompagnant un piano fluide.
Composée de cinq mouvements, la Sérénade pour orchestre à cordes est l'autre oeuvre d'envergure du programme composée un peu avant le concerto. Là aussi, le style doit au Romantisme tardif. L'écriture mélodique est charmante et populaire avec ses rythmes élégamment dansants.
Entre les deux œuvres s'insère une valse tendre pour violon et orchestre écrite en 1948 pour le film La Ronde de Max Ophüls. Pour conclure l'album, le charme de la valse est mis à l'honneur dans la Tragant-Walzer dans la plus pure tradition viennoise, flamboyante, majestueuse et pleine d'entrain.
En bon compositeur pour la scène musicale, Oscar Straus savait donner du rythme à ses œuvres créant ainsi un style dynamique et réjouissant.
Paru le 2 septembre 2020 - Rayon Musique classique
Mode d'emploi de l'écoute : extraits de 30 secondes (titres en entier après inscription gratuite sur Spotify) :