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L'épopée du coronavirus.

Toujours aussi drôles et justes, "Les Goguettes" reviennent à dos de pangolin pour nous parler du "temps béni de la pandémie". Le principe est toujours le même : reprendre des chansons connues habilement détournées. Le programme est subtilement et judicieusement construit autour du calendrier des évènements.

Ça commence à la fin décembre 2019 avec l'insouciance des fêtes de fin d'année, l'annonce de l'épidémie en Chine, l'impréparation des politiques et l'incrédulité de la société jusqu'aux débuts du confinement à la mi-mars. On a rien vu venir sur l'air de Je l'aime à mourir de Cabrel résume bien la situation. Le confinement nous fait voyager dans le salon avec T'as voulu voir le salon sur l'air de Vesoul de Brel. Suit l'annonce par Macron de la guerre contre le virus, mais qu'est ce que cette guerre comparée aux autres, réelles elles, sur l'air de La guerre de 14-18 de Brassens. Et ce drôle d'animal, le pangolin, qui devient le Youki de Gotainer de 2020, où c'est qu'il est, hein ? C'est lui ou papi le responsable de la maladie ?

Nous sommes maintenant en avril, les amoureux ne peuvent toujours pas se rejoindre mais continuent de s'aimer malgré l'épreuve du chômage partiel sur l'air de Message personnel de Françoise Hardy. L'adaptation de La complainte du progrès de Boris Vian dénoncent l'utilisation excessive des mots anglais et autres abréviations et sigles dans l'entreprise et nous en dresse un portrait tristement drôle. Les propos du patronat sur la chanson Utile de Julien Clerc nous rappellent qu'eux ils n'ont pas perdu le nord et y voient leur avantage au détriment du social et de l'humain. Confinement et proximité forcée entre personnes obligent, les problèmes de voisinage, la bassesse humaine et les petits arrangements avec les règles du confinement s'expriment dans l'adaptation de Ça balance pas mal à Paris de Michel Berger. Et n'est-ce pas le moment de faire le bilan sur notre attitude vis à vis de l'écologie sur l'air de La Parisienne de Marie-Paule Belle ?

Qu'est ce donc que ce discours par Macron sur l'état du monde de la culture et des artistes dû au confinement ? Était-il dans son état normal ? Le choix de l'adaptation de Lucy In The Sky With Diamonds des Beatles pourrait bien donner la réponse ! Une saynète en vers façon tragédie de Corneille faisant dialoguer le Consul Altovirus et la Princesse Chloroquine nous mène vers le déconfinement et l'obligation des gestes barrières empêchant la reprise du spectacle vivant.

C'est bon, c'est fin, c'est social, c'est critique, c'est distrayant, ça fait réfléchir, ça en dit long et ça remet les choses à leur place. Tout l'art des chansonniers. Tellement vrai !

Paru le 11 septembre 2020 - Rayon Chanson française

Mode d'emploi de l'écoute : extraits de 30 secondes (titres en entier après inscription gratuite sur Spotify) :

L'ALBUM EN CLIPS :

BONUS :

Tag(s) : #Chanson française
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